L’oeil du photographe et l’écoute du coach : combo parfait pour Bénédicte !

Bénédicte est photographe. Et coach. Ou coach et photographe.
Parfois l’une, parfois plus l’autre, mais le plus souvent, ses deux casquettes sont indissociables. C’est aussi une artiste, passionnée par la lumière et les couleurs, autant qu’elle l’est par les gens. Des passions qui en font une personne unique, à rencontrer, absolument !

Des photos, nous en prenons tous. Et à l’heure où chacun de nous possède un smartphone avec un appareil photo de bonne, voire d’excellente qualité, nous en prenons même de plus en plus souvent. Si nous remplissons toujours nos albums de famille pour la postérité et la joie de compiler les souvenirs des moments heureux, nous aimons aussi partager dans l’instantanéité nos moments agréables. Nous postons sur les réseaux, nous mettons en scène, nous amusons avec les filtres et les émojis. Cependant, être un bon photographe n’est pas donné à tous. Il y a l’apprentissage. Et il y a « l’œil ». Ce petit quelque chose en plus que possèdent les bons photographes et qui fait que la photo va vivre, vibrer, exprimer quelque chose. Qu’elle sera vivante, puissante, parfois déconcertante ou amusante également, mais surtout qu’elle suscitera une émotion, une interpellation.

Avec son travail de photographe, Bénédicte est à la recherche de cette émotion, de cet instant magique à saisir, infime, qui fera que la photo sera bonne. Elle le fait bien sûr avec son travail en photo artistique, qui révèle sa sensibilité, son amour de la lumière et des couleurs. Et elle le pratique également dans son métier de photographe, lorsqu’en quelques clics elle arrive à brosser le portrait d’une personne comme un peintre pourrait le faire. Avec ses compétences de coach, elle accompagne ses modèles pour de véritables révélations à soi-même, et aux autres. Le regard, la posture, l’attitude générale, l’éclat dans les yeux ou dans le sourire, autant d’indices que le regard et l’objectif de Bénédicte savent capter et faire ressortir à travers une photographie. Et qui sont l’essence même de la personne. Et si ça n’était pas tout simplement la vie, et l’amour qui apparaissaient ?

Révéler l’autre à sa propre lumière et dévoiler sa lumière intérieure

Bénédicte, as-tu envie
de dire sur toi des choses qui ne sont pas sur ton site ou ton Linkedin ?

Je suis un électron libre. Une chercheuse.
Je m’intéresse à tout, autant dans le domaine des relations humaines que de l’art et la création.

Tu as deux
casquettes : coach et photographe. Comment allies-tu ces deux pratiques
et métiers différents ?

Je mets la photo au service de mon coaching.
La photo est un outil qui permet à l’autre de se révéler, de se regarder autrement, de retrouver de l’estime de soi, de voir la lumière en lui-même…    Travailler sur soi d’abord, réfléchir, se chercher, chercher… et puis en arriver à la photo !
Elle est révélateur de tout le processus.

J’ai allié les deux parce que j’ai toujours voulu être photographe (de reportage et artistique).
Plus jeune, j’ai travaillé dans un studio photo, j’ai été attachée de presse. J’ai fait partie d’un service de journalisme interne et été responsable de 2 photographes.
Mais ça n’était pas de la photo artistique ; il n’y avait pas de révélation à faire à travers les photos, et je ne me réalisais pas, je restais insatisfaite. De plus, le monde de la photo (à l’époque) m’a paru très misogyne, très masculin et ne m’a au final pas convenu. Je l’ai donc laissé tomber professionnellement.

Une certaine manière de regarder le monde

Ce que je préfère, et ce que j’ai toujours pratiqué, c’est la photo artistique de recherche. Mais bien sûr, ce type de photo n’est pas mon job pro principal ! J’ai eu la joie de gagner quelques concours de photo. Mais j’avais envie aussi que la photo soit un outil, une aide.

J’en suis ainsi venue à la formation pour adultes, puis au coaching, pour m’installer en indépendante, car je ressentais l’envie de travailler pour moi-même et ne pas dépendre des autres. Je suis trop rebelle ! (ce qui ne se voit pas du tout, Béné semble déterminée, certes, et énergique, mais a l’air également toute douce, très à l’écoute).

J’ai donc passé un diplôme universitaire de formateur pour adultes et suivi de nombreuses formations, dont une formation en masso-relaxinésie (massage, relaxation détente). Je suis d’ailleurs devenue formatrice dans ce domaine – et je continue toujours à former.

Lorsque je suis arrivée sur Lille, j’ai choisi de suivre un cursus de coaching avec Coaching Ways pour accompagner véritablement les gens. Et c’est seulement depuis 8-10 ans environ que j’ai réussi à fondre les deux : photo et accompagnement.
Ma particularité est d’accompagner les gens avec la photo. Tous mes coachings incluent la photo, sous différentes formes suivant les personnes, leurs besoins et leurs envies.
 
Je fais aussi de la Photolouange. C’est une pratique qui mixe Autolouange et photographie et qui permet de se rencontrer sous un autre jour. La photolouange permet d’exprimer le meilleur de soi en laissant jaillir l’écriture en JE librement et avec amplification à partir de ses photos ou portraits photos de soi: elle prend en effet toute sa puissance lorsqu’elle est déclamée ! Je suis l’une des rares personnes à pratiquer la Photolouange. J’en fus déclarée l’inventeur avec humour par Marie Milis*
 
« Grand alchimiste cosmique, je fais danser les planètes chaque nuit, afin que rien ne soit prédit. »

www.mariemilis.net
www.institutdelautolouange.fr

Une artiste à la recherche du beau

Ce que Bénédicte
ne vous dit pas… C’est qu’elle est également une artiste, pratiquant la
photographie juste pour la recherche du beau. Une ombre, un reflet, la lumière,
un drapé, un mouvement… autant de détail que son œil et son appareil photo
captent avec talent. Pour notre plus grand bonheur !

Bénédicte, peux-tu nous dire quels sont tes points forts ?

Un regard toujours émerveillé sur tout et tous.
Mon aptitude à chercher, découvrir.
Mon accueil, l’ouverture que j’ai aux choses et aux gens.

De quoi es-tu
fière ?

Je suis fière d’être arrivée à amener la photographie dans le lieu lumineux de chacun.

Que dit-on de toi
professionnellement ?

Que je suis très à l’écoute.
On sent que j’aime les gens et ce que je fais.
Certains me disent « Tu m’as rendue belle » ou « Je me vois beau », « Je me sens comme une princesse », « Je me sens important ». C’est un cadeau que je reçois, ces retours.

Ton plus beau
succès ?

À chaque fois que je termine un stage. Quand je termine, je suis en général dans la joie : je viens par exemple de terminer un stage avec des femmes des quartiers, éloignées de l’emploi ; ce stage était un début pour les remettre sur les rails. J’avais peu de temps, et j’ai maintenu le cap. J’ai pu les prendre en photo alors qu’elles n’étaient pas forcément demandeuses au départ. Elles ont participé à  un photo-langage, répondu à des questions dévoilant leur intime, se sont aidées les unes les autres, ont pratiqué sans le savoir le co-développement. Il s’est passé quelque chose de magique !
Aujourd’hui chacune a pu écrire sur ses images ainsi que celles des autres, un vrai cadeau !

Ce qui te fait vibrer ?

La beauté.
La beauté chez l’autre, celle du monde malgré ce qu’on entend autour de nous comme échos négatifs.
J’ai la chance de savoir regarder. Que ça vienne de l’air, du ciel, d’un sourire, d’une musique, d’un plat, j’arrive à voir le beau. Ça m’arrive aussi de pleurer au resto tellement c’est beau et bon !

Ta principale source d’inspiration ?

La beauté et l’harmonie.
C’est chercher, chercher tout et n’importe quoi, partout. Des jeux de lumière, des dessins, des couleurs… jusqu’à ce qu’il y ait quelque chose qui émerge, qui me parle, qui me saute aux yeux, qui m’émeuve.
J’aide le hasard à m’aider.

Quelle est ta mauvaise habitude ?
NB : sur le brouillon de cette interview que je lui ai fait relire, Bénédicte a changé la question en la mettant au pluriel ! Découvrons donc quelles sont ses mauvaises habitudes !

Oui, oui, je suis bordélique ! Enfin non, ce n’est pas ça… Je prévois peu de choses en avance. Je suis un trublion, un électron. En fait, le bazar est plus au niveau des papiers, factures… (ce qui ne se voit pas, puisque l’appart de Béné est parfaitement rangé et agréable !)
Je procrastine sur tout ce qui administratif…
 
Parfois, ce n’est pas facile pour moi de trouver ma place, étant donné la spécificité de mon travail, même si je sais que c’est juste dans ma tête, une croyance à balayer…
Et pourtant, je sais que c’est là où je suis bonne, que je dois être de plus en plus alignée…
 
Et puis je suis très très gourmande et je ne sais pas m’arrêter ! Et j’ai une prédilection toute particulière pour les bulles ! Vive le champ !
 
Je m’énerve quand je ne suis pas respectée.
Quand je ne suis pas prise en considération dans mon travail, quand mon travail est relégué à moins que rien…  Une salle en sous-sol avec des néons sans chauffage pour une formation par exemple ! c’est dévaloriser les stagiaires aussi !

Ton juron, gros mot ou blasphème
favori ?

P…. de M…. !
Oh Faich’

Un mot que tu adores ? ou que tu
détestes ?

J’adore coccinelle. Et saperlipopette !
 
Celui que je n’aime pas : Dans la sonorité : procrastination et pourtant je suis adepte !!

Et si tu devais choisir un autre
métier ?

J’en ai 2. Je serais nez de parfumeur ou ébéniste.

Quelques mots pour conclure ?

J’ai bien aimé cette interview. C’est gai, c’est pétillant. Je me sens pétiller – (et pourtant nous buvons du café !).

Mais quand je me sens pétiller, ça fait venir le champagne ! Ma boisson préférée après le thé !

C’est une des raisons
qui font que nous avons continué cette interview en papotant autour d’un bon
apéro avec des bulles ! Un moment convivial et chaleureux qui a pris pour
nous une valeur particulière, puisque c’était notre dernier apéro et même notre
dernière sortie d’humains libres… d’avant le confinement.

Alors non
seulement nous avons passé un excellent moment, mais ce dernier partage de
liberté revêt à ce jour – alors que nous sommes encore enfermés chacun chez soi
– une place toute particulière !

Vous pouvez retrouver Bénédicte Deleplanque

sur ses sites Lumière d’entre prise ou Behance

ou sur sa page Linkedin.

06 81 27 83 50

benedele59@gmail.com